Raphael Bax, Le Directeur du Centre de Chirurgie Esthétique de l’Océan Indien

Opérationnel depuis vingt ans, le Centre de Chirurgie esthétique de l’océan Indien, situé au cœur de Trou-aux-Biches, propose des services haut de gamme dans trois domaines : la greffe des cheveux, où sa réputation est aujourd’hui internationale, mais aussi les soins dentaires et la chirurgie plastique. L’architecture cubique des lieux, étonnamment zen, abrite un décor surréaliste où l’eau, la pierre, le bois et le verre se marient harmonieusement. «L’objectif était précisément d’aller dans le sens d’un esthétisme apaisant », explique Raphaël Bax , le directeur de l’établissement. « Les espaces d’accueil, de consultation, de détente et de soins ont été dessinés de sorte à donner aux patients, dès leur arrivée, un sentiment de bien-être. Nous avons su créer un véritable lieu de vie. Chez nous, l’humain est au centre de tout. Nous nous appliquons à le démontrer à toutes les étapes : la prise en charge, l’accompagnement et le suivi.» Le centre accueille chaque année plus de 3000 patients, la majorité des étrangers. La Covid a été l’occasion pour le centre de se rapprocher de la clientèle mauricienne.

L’établissement mise sur la réputation établie des chirurgiens qui lui sont attachés, tous membres d’associations professionnelles mondialement reconnues. L’acte chirurgical, dentaire ou plastique, se pratique sous différentes déclinaisons. Il est d’une haute précision. L’objectif reste le résultat final. Il s’agit de traduire, chez un patient, à un moment donné de sa vie, l’image de beauté et de sérénité que ce dernier aimerait véhiculer ; mais aussi emmener dans la vie de celui-ci un nouvel équilibre, intérieur et extérieur.

D’où est venue l’idée de créer un centre de chirurgie esthétique à Maurice ?

Cette idée est née il y a déjà 20 ans lorsque Gérard est venu à Maurice pour la première fois, en prospection, il a immédiatement compris que c’est ici qu’il fallait s’implanter. Pour la notion des services, la qualité des hôtels, le sens de l’accueil, la gentillesse des gens. Ici, les avions qui arrivent de partout en temps normal. Un carrefour idéal pour cette activité.

Comment expliquer que la médecine esthétique soit une activité en forte croissance à Maurice ?

Elle est en croissance à travers le monde, pas seulement à Maurice… En quatre ans, l’industrie de la restauration capillaire est passée de 600,000 à plus d’un million de chirurgies annuelles. Les gens accordent de plus en plus d’importance à leur image. Ils veulent se sentir en confiance, bien dans leur peau. C’est applicable également pour Maurice où la demande est effectivement en hausse.

Combien coûtent les interventions esthétiques ?

Les prix varient en fonction de la complexité de l’intervention. Ça va de Rs 10,000 à Rs 250,000.

Vos clients sont essentiellement des étrangers ou des Mauriciens ?

En temps normal, elle est étrangère à 75-80%. Il ne faut pas oublier que le marché à conquérir, au départ, était celui-là. A travers la greffe de cheveux, nous avons contribué à placer Maurice sur la carte mondial en tant que destination du tourisme médical esthétique.

Combien de clients vous traitez par an ?

Nous avons passé l’année dernière la barre des 3000 clients et des Rs 200 millions de chiffres d’affaires. La progression est constante. Pour la petite histoire, nous avons commencé en 2001 avec une centaine de patients. La greffe de cheveux demeurait le pilier de notre entreprenariat puisqu’elle représentait 70% de nos activités mais depuis quelque années les autres spécialités dentaire et esthétique reçoivent de plus en plus de patients de ce fait on assiste à un équilibrage de nos activités . En chirurgies esthétique et dentaire, nos deux autres pôles, le savoir-faire de nos équipes est très apprécié et on se forge une réputation. Mais la vraie force du centre, c’est la qualité de son personnel. On a construit, au fil du temps, une super équipe. Les filles qui sont préposées à la greffe de cheveux sont douées, méticuleuses, appliquées. De véritables orfèvres. On en a fait des passionnées.

Est-ce que vos trois pôles d’activités se marient facilement ?

Graduellement, il y a une synergie qui s’est créé. Elle est importante. Le client qui, au départ, vient pour une greffe de cheveux en profite pour se refaire les dents. Son épouse, elle, se laisse parfois tenter par une liposuccion , un lifting ou autre . Nos professionnels font preuve d’empathie et d’écoute. Il y a un vrai dialogue et ça rassure. En dentisterie de plus en plus d’étrangers et notamment des Réunionnais font appel à nos services .

La Covid a-t-elle freiné vos activités ?

Evidemment, nous avons été touchés comme tout le monde. Depuis quelques mois, on ne travaille qu’avec des Mauriciens et des expatriés. C’est un manque à gagner, certes, mais ça nous a permis de nous rapprocher davantage de la clientèle locale, qui apprend à découvrir le centre et à apprécier la qualité de nos services. Toutefois nos patients attendent avec impatience la réouverture de nos frontières .

Pourrez-vous toujours miser sur la clientèle mauricienne sur le long terme ?

C’est le but ! On fait tout pour se rapprocher d’elle, pour la satisfaire et pour la fidéliser. Et je crois que c’est plutôt réussi. C’est une question de service et de professionnalisme. Les Mauriciens avaient l’image d’un produit cher, inaccessible. Ils réalisent que ce n’est pas le cas.

Par Jean-François Leckning