Offrir une seconde vie
Travailler au Centre Esthétique de l’Océan Indien était pour moi une formidable opportunité. Je suis médecin. Mais à l’époque, j’avais fait le choix d’oublier un moment la médecine pour aider ma famille.
C’est une longue histoire, qui débute lorsque je suis enfant. Je suis malade, j’ai une grave malformation du cœur . C’est le tout début des interventions à cœur ouvert. Tout ce que j’en sais, c’est qu’un de mes amis à eu ce type de problème, et qu’il en est mort. Dans le même hôpital où je vais être opéré. Il n’a pas survécu à l’opération. Je me souviendrais toujours de cette consultation pré-opératoire où ma mère demandé au chirurgien qu’elles étaient mes chances de survie. Il nous a dit : » 50/50 « . On s’est regardés… Et on a décidé d’opérer. L’opération a réussi.
Je suis resté longtemps en convalescence, et c’est de ce moment-là que date mon envie de soigner les gens. L’impression d’avoir eu une nouvelle vie. Je suis donc devenu médecin. Mais la vie n’est pas toujours simple. Ma mère a élevé seule ses cinq enfants. Financièrement, nous avons eu des moments très difficiles. Elle avait fondé un petit magasin, la mercerie de Mado. Petit à petit, elle l’a orienté vers les parfums. Initialement, c’est mon frère aîné qui le gérait. Mais il est tombé malade, et je suis revenu aider avec mon autre frère.
Ensemble, nous avons développé les points de vente, à la Réunion, puis à l’île Maurice. J’ai pris en charge ce territoire, multipliant les boutiques, grâce à l’aide de ma femme. Mais ce n’était pas de la médecine… C’est pour ça que j’ai accepté de participer à la création du Centre Esthétique de l’ Océan Indien. Ma double compétence y trouvait une parfaite justification. Je suis devenu un expert de la greffe de cheveux, me formant au Canada avant de travailler en France.
Nous étions les premiers à développer le tourisme médical. Les débuts n’ont pas été simples. Mais nous avons fait en sorte de ne jamais négliger nos valeurs. D’abord, la solidarité. Que les équipes soient réellement soudées et collaborent. Ensuite, de garder cette esprit de pionniers dans toutes nos pratiques. Et le plus important, privilégier avant tout le patient, qu’il se sente bien. Les défauts physiques peuvent sembler anodins. Mais ils sont souvent l’origine de profondes douleurs morales, et des limitations que s’imposent les gens. Les libérer de ces contraintes les amène souvent à reconsidérer complément tout ce dont ils sont capables.
Aujourd’hui, nous pouvons être fiers de ce que nous avons bâtis, car ce Centre reflète ces dimensions : une innovation technologique permanente, et surtout et avant tout, la possibilité d’offrir une nouvelle vie à nos patients, un peu comme la nouvelle vie qui m’a été offerte.