Le mercure doit disparaître des dispositifs médicaux !

Tel est l’appel lancé par l’OMS en octobre dernier au cours d’une opération baptisée .

« Pour des soins sans mercure d’ici à 2020 », dans le cadre de la signature de la convention de Minamata sur le mercure .

Le mercure et ses différents composés sont « une préoccupation pour la santé publique mondiale et ont toute une série d’effets graves sur la santé » a rappelé l’OMS qui pointe les « dommages cérébraux neurologiques, en particulier chez les plus jeunes », ainsi que les effets néfastes sur les reins et le système digestif. Il existe également de fortes présomptions que le mercure des amalgames dentaire soit impliqué dans la montée inquiétante de l’incidence des maladies neuro-dégénératives (maladie d’Alzheimer) et de l’autisme.

Pourtant, loin devant les thermomètres, ce sont les amalgames dentaires qui, dans les pays développés, représentent la source majeure d’exposition au mercure. Selon l’agence du médicament (ANSM), en France, un soin de carie sur 4 est réalisé en amalgame composé pour moitié de mercure pur. Ainsi les dentistes français détiendraient le record d’utiliser à eux seuls le tiers du mercure dentaire de l’Union Européenne.

Si la convention de Minamata a appelé à réduire drastiquement l’usage des amalgames dentaires, elle n’a cependant pas fixé de date butoir pour son élimination totale, cette dernière étant laissée à la libre initiative des pays ratifiant le traité.

Le mercure dentaire doit disparaître, mais il résiste !

Les amalgames dentaires au mercure bénéficient donc à nouveau (et comme déjà de nombreuses fois par le passé) d’un sursis. Dans un contexte de crise économique et de critique du coût jugé prohibitif des soins dentaires (l’amalgame dentaire est l’obturation la moins chère et la mieux remboursée), il  est douteux que des pays  renoncent à court (et même moyen terme) au très toxique mercure dentaire, même si Michèle Rivasi, députée européenne Europe Écologie-Les Verts, a lancé un appel dans ce sens en direction des ministres  de la santé.

VOIR AUSSI